dimanche 29 juin 2014

Pour ne parler que d'Amour…


Ne cherchez point le mal dans nos amours de mâles, 
Vous ne trouverez, pas plus, pas moins, de débauche, 
Pas plus, pas moins, de raisons d'aimer sincèrement. 
Notre cœur n'est pas autrement fait de chair faible, 
De sang prêt à se déverser aveuglément pour l'aimé. 

Ne voyez pas mon plus, en nous, la marque du démon. 
Les chemins de l'amour nous mènent tous, pareillement, 
Dans l'enfer des sens, pour y trouver la grâce d'aimer 
Dans le don de soi, pour le plaisir de l'un et de l'autre, 
Et sceller ainsi, ce même sentiment d'amour partagé. 

Ne voyez point de luxure dans notre quête du plaisir. 
Mutuellement consenti pour un bonheur bilatéral, 
L'amour, le véritable amour ne peut avoir le sexe, 
Que de celui ou de celle que l'on aime avec ferveur, 
De celui qui fait de l'autre, le seul, l'unique bienfaiteur. 

Ne voyez pas là, dans cet amour, d'amour contre nature. 
L'amour n'a de lois et de limites que celles des hommes, 
De leur intolérance à ne voir que le mal entre les mâles. 
La nature ne s'interdit rien, pas même de faire de nous 
Ce que nous sommes, avec nos différences, nos richesses. 

En amour, il n'y a d'exception, que dans la valeur qu'on lui octroie. 
Nous somme tous élus, sans distinction, pour aimer et être aimé. 
Peu importe notre choix et son genre, notre chance, ici-bas, 
C'est de trouver l'âme sœur avec qui partager ce sublime sentiment 
Qui nous est accordé, pour supporter de la vie toutes les facéties.

Fontaine - Jardin du Château de Vaux le Vicomte

Christian Bailly
Tous droits réservés
20/01/2011

samedi 28 juin 2014

Ivresse



Pris d'une appétence subite,
Tu te jettes sur ma bouche.
Aussitôt me voilà sur orbite,
Pour une nouvelle escarmouche.

Ma chemise vole en morceaux,
Rejoint presto sur le parquet,
Mon jean et tous mes oripeaux.
Tu te prépares au banquet.

Ta bouche comme un fourreau,
Ne perd pas un seul instant.
Elle s'empare de mon flambeau,
Ce morceau dont tu es friand.

Tu t'appropries tout mon corps,
Je propose mes chemins interdits,
Tu en demandes plus encore.
Dans ma chair, tu t'enhardis.

Profondément, tu me laboures,
Ma volupté m'offre en pâture, 
A cette douleur que je savoure.
Je me délecte de ta dictature.

Par amour, j'oublie qui je suis,
Je deviens simplement ta chose,
L'objet de ton désir inassouvi.
J'approuve tout ce que tu oses.

Bientôt, nos désirs s'emballent,
Ton tison brûle mes entrailles.
Intimement, le mâle s'installe,
J'attends le feu de sa mitraille.

Au diable la sagesse…
Pourvu que l'on ait l'ivresse !

1938, Homme allongé nu - Konstantin Somov 

23/06/2014
Christian Bailly
Tous droits réservés

jeudi 19 juin 2014

Petits bonheurs matinaux



Dans la pâleur d'une aube hivernale,
Encore baignés des brumes du sommeil,
Nos corps désunis par la nuit s'appellent.
Au creux de mon cou, soudain se pose
Délicatement ton souffle, il me réveille.
Doucement, tu t'imbriques contre moi.
Je me love, je me niche, douillettement.
De ton bras, sans tarder, tu m'enveloppes.
Je me résigne à ce bonheur tout simple.
Être ton prisonnier sans l'once d'un regret.

Tes mains flânent sur un terrain conquis.
Du bout des doigts, tu amuses mes tétons,
Avec malice, les tourmentes, les martyrises.
Quand à ta convenance, tu les trouves aguerris,
Tu les abandonnes pour d'autres latitudes
Où déjà s'éveille en silence un volcan.
Contre mes reins, ta chair désireuse frémit.
Je sens bientôt ton monstre impertinent
Devenir intrépide, indécemment s'enhardir.
Sa témérité n'est pas pour me déplaire.
Le bonheur parcourt nos chairs qui s'éveillent

Tes mains, très expertes, sur moi s'activent,
Adroitement réaniment le démon assoupi.
Le voilà qui rayonne, et impose son dicta
A mes entrailles tyrannisées de toutes parts.
Tu joues avec mon feu, je me consume.
Sous tes caresses, mon corps se convulse,
Demande grâce, inassouvi en redemande.
Ton désir avec outrecuidance me harcèle.
Je le sens, là, qui palpite, frémit contre moi.
Impossible désormais de rebrousser chemin.
Je me gorge de ce bonheur… être désiré

Nos chairs engagées sur les voies du désir
Se lancent à corps perdu dans l'aventure
Pour redécouvrir du plaisir la divine douleur.
Je deviens enragé, un loup, de toi, affamé.
Je dévore ton corps qui s'offre en pâture.
A ton plaisir ultime je veux me sacrifier,
Ne laisser aucun bon morceau de coté.
Tu t'abandonnes à tous mes outrages.
Je prends ce que voluptueusement tu offres.
Je t'offre impudiquement, de moi, le meilleur.
Une vague de plaisir soudain nous submerge
Consume en un instant notre désir partagé.
Dans les bras l'un de l'autre, alors apaisés
Nous goûtons le bonheur d'être l'un à l'autre.



Dessin de Chris Lopez.

Christian Bailly
Tous droits réservés
19/01/2011

jeudi 12 juin 2014

Censure

Google+ Homophobe ????

ou contre l'art ???

Une fois de plus je fais l'objet d'une censure arbitraire pas Google +
sans aucune explication concrète !

La plus part de mes illustrations sont des photos personnelles d'œuvres d'art exposées dans nos musées ou de photos d' œuvres accessibles sur le net par le moteur de recherche de Google...

Visible au Musée du Louvre  de Paris


mercredi 11 juin 2014

Si je te dis…

Paris - Jardin des Tuileries


Si je te dis…
Qu'il ne te reste que mon présent à cueillir pour en jouir,
Que tout ce qu'ici je t'écris, c'est ce qui nous attend,
Mais qu'il nous reste encore quelques beaux printemps
Pour nous abreuver de nos baisers, exaucer nos plaisirs.
Crois-tu que tu puisses encore m'aimer ?

Si je te dis…
Qu'il ne me reste plus qu'à vieillir, à lentement décrépir,
A collectionner infailliblement les cicatrices de la vie,
Qu'un jour je ne saurai plus qui tu es, qui je suis,
Que du monde, tel qu'il est, je ne saurai plus m'éblouir.
Crois-tu que tu puisses encore m'aimer ?

Si je te dis…
Qu'il ne me reste rien de ma prime jeunesse à t'offrir,
Que bientôt j'oublierai hier, je ne croirai plus à demain,
Que je compterai les années simplement sur mes mains,
Que je sentirai mes forces abdiquer, mes jambes fléchir.
Crois-tu que tu puisses encore m'aimer ?

Si je te dis…
Qu'il ne me reste plus qu'à vivre avec le projet de te chérir,
Qu'un jour je lirai, dans tes silences, les secrets de ton âme,
Ce que tu sauras de mon destin, dans le cristal de tes larmes,
Tout ce qui ne fera plus, de demain, notre mutuel devenir.
Crois-tu que tu puisses encore m'aimer ?

Si, à mes cotés, à cette inévitable expérience à venir
Tu es déterminé, alors il me reste un espoir…
Qui fortifie mon amour, celui de croire…
A Notre Avenir…

Christian Bailly
Tous droite réservés
19/01/2011

dimanche 8 juin 2014

Adulation


Chaque jour ton image flatte mon regard. 
A te voir si joliment appétissant, 
Je salive comme un enfant gourmand 
Devant une brioche bien levée, 
Des bonbons acidulés… 
A tes attraits si bien exposés, 
A ce désir latent, comment résister… 

Comment me retenir devant le charme 
De tes impudiques armes … 
Devant ce paysage sauvage et arrogant, 
De le conquérir, l'envie me prend… 
De l'arpenter de mes caresses… 
De laisser libre cours à ma hardiesse… 

Quel est ce bel animal qui me fait frémir ? 
Quel est ce beau félin affamé de désir ? 
Je me laisserais bien dévorer par tant de beauté 
Rien que pour sentir sur moi son intime cruauté 
Et de ma chair exaltée… 
Voir ses vœux inconvenants exaucés. 

Je regarde tes photos couleur sépia… 
Ton corps dénudé… 
Où se couche le soleil 
Aux couleurs vermeilles 
De ma passion démesurée… 

Et je savoure la chance que j'ai de t'aimer.
Musée du Louvre de Paris

Christian Bailly
Tous droits réservés
07/01/2011

vendredi 6 juin 2014

Pour les jours et les jours…

Jardin des Tuileries

Pour tous les jours qui viennent et ceux qui suivront… 
Je t'offre mon cœur conquis et chacun de ces battements, 
Pour preuve indéniable de la véracité de mes sentiments, 
La ferveur de mon désir, la primeur de ses impulsions. 

Pour tous les jours qui viennent et ceux qui suivront… 
Je t'offre mon âme intégralement acquise à ta cause. 
Entre tes mains, en toute sérénité, je te la dépose 
Pour que tu l'élèves et qu'ensemble nous communions. 

Pour tous les jours qui viennent et ceux qui suivront… 
Je te réserve l'exclusivité d'étancher la soif de mon désir, 
A toi, je consacre la quintessence du fruit de mon plaisir, 
Je t'alloue ma chair ; soit pour elle, son insatiable trublion. 

Pour tous les jours qui viennent et ceux qui suivront… 
Je veux t'offrir, de moi, le meilleur, à toi me dévouer, 
Servir et desservir ton appétit, de ta faim me rassasier, 
Mon cœur à toi enchaîné, le vouer à ta vénération. 

Pour tous les jours qui viennent et ceux qui suivront… 
Mon cœur a ses intimes raisons, qu'ignore ma déraison 
Dans la passion, mes sentiments ont trouvé l'inspiration 
Mon Amour, tu es déjà mon maître, soit mon amphitryon.


Christian Bailly
Tous droits réservés
0/11/2011

mardi 3 juin 2014

Hé ! Bébé ! Laisse-moi t'aimer !


Jardin du Château de Fontainebleau
Laisse-moi t'aimer Bébé ! 
A ton bon souvenir, te rappeler 
Que je suis là pour te rassasier… 
De la vie, te faire apprécier 
L'un de ses meilleurs côtés. 

Laisse-moi t'aimer Bébé ! 
Apprendre avec toi la volupté, 
Découvrir la félicité et la partager. 
Laisse-moi, sans détour, te dispenser 
Ce qui me reste d'impétuosité ! 

Laisse-moi t'aimer Bébé ! 
Te faire sentir le fil de mon épée 
Pour te faire connaître sa dextérité. 
Avec, au septième ciel, je veux t'envoyer 
Et de mon plaisir te baigner ! 

Laisse-moi t'aimer Bébé! 
Ta chair, laisse la moi goûter… 
De ma bouche, laisse-moi l'envelopper, 
La voir se réveiller, se développer, 
Grandir, se fortifier, s'affirmer. 



Laisse-moi t'aimer Bébé ! 
Laisse-toi chavirer, basculer 
Dans les tourments de la volupté, 
Sentir ton dard en moi bouillonner, 
L'entendre prier d'être exhaussé.

Jardin du Château de Fontainebleau


Laisse-moi t'aimer Bébé ! 
Laisse-moi te montrer, te prouver 
Comme je suis expérimenté. 
Laisse-moi habilement te supplicier, 
Et décider quand te gracier 

Laisse-moi t'aimer Bébé ! 
Laisse-moi découvrir ce qui est caché, 
Et par mon désir, tant convoité. 
Laisse moi l'effleurer, l'exciter, 
A mes caresses licencieuses, l'aliéner. 

Laisse-moi t'aimer Bébé ! 
Laisse-moi, à ton Bonheur m'activer, 
Sentir ton aiguillon vibrer, se convulser, 
Enfin le voir lâcher sa bordée, 
Laisse-moi te libérer, t'entendre bramer. 

Laisse-moi t'aimer Bébé ! 
Laisse-moi profiter de mon succès, 
De ta généreuse salve, sur toi déversée, 
Laisse-moi avidement m'abreuver, 
Ma soif de toi, à volonté l'étancher. 

Laisse-moi t'aimer Bébé ! 
Laisse-toi aller au sommeil du guerrier ; 
Je suis là à te veiller, à te bercer 
De mon Amour démesuré 
Dans le silence de la nuit tombée. 

Hé ! Bébé ! Laisse-moi t'aimer !





Christian Bailly
Tous droits réservés
24/12/2010

lundi 2 juin 2014

Charnelle intempérance

Sketch of Nude...Henry Scott Tuke


Des rivages audacieux de ton corps je sens les senteurs amoureuses
Embrumer mon cœur vulnérable, envoûter mon âme prisonnière.
Esclave de mes sens, j'abandonne toute résistance en la matière.
À leur dictât, je concède ma constance et ma volonté hasardeuse.


Ainsi subjugué, je me laisse transporter pour un nouveau monde.
Je perds le contrôle de mon âme, tu prends en main mon corps,
Savamment le gouverne à ta guise. Je ne suis plus timonier à bord.
Vers les abîmes de tes tyranniques envies, ainsi je vagabonde.


Tes fruits défendus exhalent de sensuels effluves de désir ;
Possédé par le mal qui gronde en moi, sur eux je me dévergonde.
J'oublie qui je suis; intimes, femelle et mâle, en moi, se confondent.
Je ne sais plus vraiment par quel bout brûler la chandelle du plaisir.


Ivre d'amour, je me laisse emporter par tes voluptueuses caresses ;
Du chien et de la chienne, tu deviens sur-le-champ, l'indéniable maître.
En furie, mon corps, forcené, contre toi se love pour mieux te connaître,
Se cambre, se révolte même, pour enfin se soumettre à ton ivresse.


Ma chair se débat entre l'envie de se voir violée, et celle de te posséder.
De sa faim ou de sa soif, elle ne sait, de laquelle, contenter la satiété.
De mes hésitations, ton désir se targue, doutant des vertus de la sobriété.
Il se pavane, se pâme, et perle profusément de trop vouloir triompher.


À tes assauts, ma forteresse cède, tu es là sur le seuil, en vainqueur !
Ma chair n'est plus qu'un brasier, de toi, elle attend sa délivrance.
En souverain, tu me prends et laisses parler ta charnelle intempérance.
Je ne lui discute pas sa valeur, de ma jouissance, je lui offre la primeur.


En moi, je sens ton volcan se réveiller, et jaillir sa lave incandescente.
Mes entrailles se convulsent; à tes rugissements répondent mes soupirs.
De la fusion de nos corps, nos âmes, pour leur communion, s'inspirent.
Tous deux exaucés, intimement, nous savourons notre passion grandissante.


Jeunes garçons midi gays - Henry Scott


Christian Bailly
Tous droits réservés
03/12/2010

dimanche 1 juin 2014

Sur ton sein…



Sur ton sein,
J'ai versé mes larmes noyées de désespoir,
Quand je cherchais un rivage pour m'échoir.
J'ai déposé mon cœur quand il avait peur,
J'ai savouré, du réconfort, toute la douceur.


Dans ton sein,
Je me suis laissé sagement emprisonner
Pour ce qu'il cachait, mieux le dénicher.
J'ai trouvé ton cœur généreux, esseulé,
Troublé, je me suis mis en quête de le sauver.


De ton sein,
J'ai apprivoisé ce qui restait d'amour violé.
Pour le délivrer, je l'ai consolé, bercé, pansé,
J'ai libéré le reste d'amour encore étouffé.
À son affranchissement, je me suis consacré.


Sur ton sein,
J'ai déposé mille baisers saturés d'amour,
Du matin, sans me lasser, jusqu'au petit jour.
J'ai vu resurgir les prémices de ton désir.
Je me suis copieusement abreuvé de plaisir.


Sur ton sein,
J'ai oublié mon passé et embrassé l'avenir.
J'ai posé ma valise et me suis arrêté de fuir.
Là, j'ai trouvé un sanctuaire pour mon cœur.
J'ai séché mes larmes inondées de bonheur.


Musée Rodin - Adam (Rodin)


Christian Bailly
Tous droits réservés
01/12/2010