Au pays de Sodome,
Le
plaisir chasse la douleur, son tourment.
Les
soupirs suivent les gémissements,
Avec
la petite mort, la fin du martyre.
Oh
! Comme j'aime ce purgatoire !
Le
prix à payer pour un instant d'extase partagé,
Et
sentir l'émanation de ton amour zélé
Envahir
mes entrailles de mâle éperdu.
Mon
Amour, comble ce vide qui est en moi !
À
ta verge les honneurs de mon cul généreux en émoi !
N'entends
pas mes pleurs, mes jérémiades
Ils
ne sont que les fausses rumeurs
De
mes chairs fourvoyées en chaleur.
Aussi
d'être un mauvais garçon,
Pour
toi, mon aimé; il me plaît, sans façon.
Ne
cherche pas Querelle de Brest,
Dans
tes bras, il attend que tu te manifestes.
Quand
prestement et rondement, tu me laboures
Dans
mes plaintes, entends mon chant d'amour.
Mon
Aimé, viens sentir ma fleur du mâle,
Profite
du miracle de ma rose pâle,
Avant
de me condamner à la petite mort.
Oh
! Oui, écarte-moi !
Pour
toi, je n'ai plus rien de secret.
Ce
plaisir n'est pas un crime, il mérite ni le fouet
Ni
le bagne; faisons tomber les barrières.
Laisse
parler tes pulsions guerrières.
Je
veux sentir en ma chair passionnée,
L'empreinte
de ta verge déterminée.
De
ton arbalète, encore et encore,
Je
veux jouir de sa flèche qui me perfore.
Mon
amour, ouvre les portes de Gomorrhe,
Que
je me souvienne après la petite mort,
De
ton passage dans mon antre.
De
mon point G, viens taquiner l'épicentre.
Dans
mes soupirs, mon serment d'allégeance.
De
ton vit, soutire de mes viscères
Les
preuves de mes sentiments sincères,
Les
chants secrets de mes désirs,
Les
clameurs de mon plaisir.
Dépose
dans ma coupe la lave incandescente
De
tes couilles généreuses et concupiscentes.
De
ta jouissance, de ton foutre. Oh ! Mon Oreste !
J'en
ferai mes nourritures terrestres.
Tes
rugissements seront ma marche funèbre
Quand
je m'enfoncerai dans les ténèbres
Quand
nous sombrerons ensemble dans l'oubli,
Alors,
seuls nos cœurs chanteront leurs homélies
Christian Bailly
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24/07/2017