samedi 16 décembre 2017

Petite mort


Illustrations: Cody Furguson 






Sur mon corps embrumé par le sommeil,
Tu poses de savantes caresses ; elles réveillent
Mon démon encore engourdi par la nuit.
Ma chair sous tes mains agiles, déjà, frémit.















À la merci de tes envoûtants sortilèges,
Je me laisse peu à peu prendre au piège
Par les mots d'amour dont tu me berces.
Mon âme s'abandonne à ton commerce.














Dompté par tes étreintes hardies, mon corps,
Pourtant, se cabre, plus amoureux encore.
Tes supplices répondent à mes suppliques
Ma chair exulte sous tes caresses tyranniques.









Tout de moi est à toi, sans aucune réserve.
Je fais le don de tout mon corps à ta verve
Voluptueuse, aux fantaisies de ton désir.
Tout de moi sous ton joug aspire à t'obéir.













Ma soumission émoustille ton appétence.
Emporté par les gages de tes compétences
Je t'offre ma douleur en preuve d'amour.
J'attends les fruits de ton ardent labour.













Dans le martyr du désir, j'attends la mort,
L'instant sublime ou le plaisir nous mord,
Où nos entrailles enchevêtrées répandent
Cette jouissance qui tant nous affriande.














L'instant sublime de la délivrance arrive.
Au gré de nos désirs, nos sens à la dérive
Se débauchent, succombent aux plaisirs.
La nuit recueille notre dernier soupir…










Christian Bailly
Tous droits réservés
14/01/2014

vendredi 8 décembre 2017

Mon Magicien d'Oze...

Illustrations: Dessin érotiques de Jean Cocteau














Toi mon magicien d'ose…

Quand sur mon cœur, tu poses
Tes mains, j'oublie mes névroses
Alors, je m'épanouis comme une rose.




















Sur mon corps qui s'ankylose.
Tu te manifestes en virtuose.
Tu le sais de ma chair émue, tu disposes.



















Avec maestria, tu composes
Sur mon sexe ; pour toi, il s'expose,
Pour que ton protocole, tu lui imposes

















Quand sur mon sein, tu déposes
Des baisers, mon âme sous hypnose
Ouvre grande, pour toi sa maison close.





















De toi mon magicien d'ose….
Au creux de mes reins, ta chose
Pour mon plaisir, fait dans le grandiose.





















Je ne fais rien qui t'indispose.
À tes assauts, point je ne m'oppose.
À cet instant, nos désirs sont en symbiose.



















J'attends de prendre ma dose,
Et quand vient l'instant où tu exploses,
De ta rosée de mâle aimant, tu m'arroses.















Soudain, tout en moi implose,
Et je meurs de cette overdose...
Terrassés, nos corps repus, sur le lit reposent.























Christian Bailly
Tous droits réservés
17/11/2017