vendredi 28 décembre 2018

L'amour est un don



Illustrations: Ole Bremer P

















Don suprême d'offrir,
Don sublime de consentir,
Recevoir et donner,
Prendre et accorder,
































Assiéger et se rendre,
Solliciter ou se vendre,
Combler et assouvir,
Satisfaire nos désirs,




































Se livrer et délivrer,
Enchaîner et se déchaîner
En maître ou en esclave
Balayer les entraves


































Atteindre le plaisir souverain
En ne faisant plus qu'un,
De nos corps en fusion,
Par ce sublime trait d'union,
































De ta chair dans ma chair,
De nos âmes dans un éclair,
Ô mon amour, je te fais don
De ma vie, de mon giron
























De mon corps, de mon cœur,
De mon ineffable bonheur.
Je reçois, de ton amour,
Les délicieux discours.
















J'accepte de ton ardeur,
La preuve de son heur.
De chaque instant de ma vie,
J'apprécie avec frénésies


























Nos folies, nos ivresses.
Nos largesses, nos prouesses



Ton amour est ma richesse
Toute ma richesse…




Christian Bailly
Tous droits réservés
05/10/2014












dimanche 9 décembre 2018

Le vin jaune de la colère



Manu ! Tu le presses...
Tu le presses...
Tu le presses le petit peuple…
Mais aujourd'hui, le vin est tiré,
Pas le communard,
Pas la piquette,
Pas le tir-boyaux,
Mais le vin jaune, 
Parfumé de revendication,
Aux arômes de révolution,
Le vin jaune des hommes de paille,
Que dédaigneux, tu railles.
Un cépage qui a pris racine
Où mûrit encore sa rage,
Dans les terroirs de notre France rurale
Abandonné par l’oligarchie libérale


Manu ! Le vin jaune de la colère est tiré,
De la colère qui voit rouge,
Celui que tu n’invites pas à ta table,
Mais à qui tu racontes des fables,
Celui à qui tu interdis
Ton palais de nantis.
Le vin des prolétaires
Que tu voudrais faire taire…


Le vin des princes de la rue,
Entends comme ils tonitruent !
Entends les Gaulois réfractaires 
Qui défient les dignitaires,
Le peuple de feignants, de cyniques.
Aujourd’hui, il revendique !




Manu ! Le vin jaune de la colère est tiré
Par le peuple souverain
Qui n’accepte plus d’être ton larbin.
Il danse la Carmagnole
Pour défendre sa bagnole.


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Il veut du vin, du bon pain,
Un peu de brioche pour demain,
Ne plus tirer le diable par la queue
Et vivre enfin des jours heureux
Avec les fruits de son travail,
De sa vie, reprendre le gouvernail,
Ne plus crever la bouche ouverte…
Manu ! Entends ses cris d’alerte !

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Manu ! Le vin jaune de la colère est tiré
Le verre est trop plein,
De misère, de chagrin,
Vois comme il déborde dans les rues !
Vois comme dans les brancards, il rue !
Trop d’impôts, de taxes, de surtaxes,
Là, maintenant, il demande la relaxe,
L’imposition équitable des richesses
La fin de ce monde à deux vitesses
Qui fait la part belle aux nantis
Et étrangle irrémédiablement les démunis
Il ne veut plus des affameurs
Qui se gavent des fruits de son labeur
Il ne veut plus des profiteurs
Des boursicoteurs et des tricheurs
Qui vivent comme des empereurs
Alors que le peuple se meurt…
Non, il n’est pas jaloux
Mais il ne veut plus rassasier les loups
Il veut vivre dans la dignité et la paix
Et qu’on lui marque du respect.

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Manu ! Le vin jaune de la colère est tiré,
Tu le bois cul-sec…
Jusqu’à la lie…
Ou tu t’en vas !

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Texte et photos de Christian Bailly
Tous droits réservés
09/12/2018






lundi 19 novembre 2018

Loin de toi.













Même loin de toi,
Je suis près de toi,
Là, juste à côté,
À tes côtés.
À te caresser,
Sans te toucher.
À te ressentir,
Sans te sentir.
À te percevoir,
Sans te voir.
À te contempler,
Sans te regarder.


















Je suis là près de toi,
Même loin de toi.
À rêver de toi,
À me languir de toi.
À t'aimer avec mon cœur,
Sans sentir ton ardeur.
À te désirer,
Sans m'apaiser.
À mon plaisir solitaire,
Sans me satisfaire.
Là, à ne pas vivre,
Mais à survivre…


Ô Mon Amour !
Je suis là près de toi,
Même loin de toi.
Mais sans toi,
Je suis une ombre
Dans l'ombre.
L’ombre de ton ombre
Je ne te vois plus,
Je ne suis plus,
Je n'existe plus,
Car j'ai perdu mon soleil…


Christian Bailly
Tous droits réservés
12/09/2014

lundi 5 novembre 2018

Transcendance

Illustration Royo Liu

















L'amour toujours l'amour... Ô Mon Amour !
Dans la passion et la tendresse,
Dans la délicatesse de nos caresses,
Dans l'agitation de nos impatiences,
Dans la science de nos impertinences.






















L'amour toujours l'amour... Ô Mon Amour !
Dans l'amnésie de nos candeurs,
Dans la témérité, pour le pire et le meilleur,
Dans la furie qui exacerbe nos sens,
Dans l'outrage de nos indécences.

























Ô Mon Amour !
Je te dois les intimes vertiges qui parcourent mon sang,
Quand ta fleur de mâle éclos alors tu m'offres son encens.
Je sais tout ton plaisir dans la profondeur de tes soupirs,
Dans ma chair, de ton fer, le marquage à feu de ton désir.
































Ô Mon Amour !
Avec fougue, nous partageons les appétits de nos corps,
Tu as l'usufruit de mon âme perdue, à toi mon chant du cor.
Nous consommons l'amour comme un fruit généreux,
Nous croquons à pleines dents, tout de ce mets savoureux.
.

















Ô Mon Amour !
Nous conjuguons l'amour à tous les temps
Dans la tiédeur de nos effleurements,
Dans le réchauffement de nos caresses,
Quand nos baisers oublient la sagesse
Dans la chaleur de nos ébats,
Dans l'ardeur de nos combats,
Dans la moiteur de nos désirs,
Dans l'orage de nos plaisirs,
Dans la tempête de notre impudeur,
Quand aimer rime avec douleur,
Quand, enfin, nous sommes submergés
Sous une avalanche de félicité,
Par notre féconde jouissance
De notre passion, la quintessence.



Ô Mon Amour !
Alors...
Nos chairs épuisées s'endorment vidées de leurs substances...
Ne reste de notre amour que sa sublime transcendance…



Christian Bailly
Tous droits réservés
10/09/2014

mardi 16 octobre 2018

Poussière d'homme



Guido Reni - Hercules


Ô Mon Amour !
Sur mon corps,
Le fleuve du temps
Laisse les rides du vent
Se déposer cruellement.
Je le sens faiblir mollement
Mais sûrement,
Cet antique corps,
Qui demande encore
Et encore un sursis
De jeunesse, d'ivresse,
Avant de la vieillesse,
La déliquescence
L'évanescence…








William Etty




Ô Mon Amour !
Combien de temps
À cette enveloppe charnelle
Où mon âme vagabonde
Trop souvent furibonde ?
Sans lui, elle n'est rien, le néant sans fond !
Sans elle, il n'est qu'une poupée de chiffon !






Roberto Ferri








Ô Mon Amour !
Oui, j'ai peur de me voir vieillir,
De voir mon esprit se tarir.
J'ai peur des jours sombres,
De quitter la lumière pour  l'ombre.












Roberto Ferri


Mourir n'est qu'un passage
Prétendent les sages !
Mais de la vie au caveau,
Avant de tirer le rideau,
Vieillir, c'est bien pire !
C'est décrépir,
Rabougrir,
Pour finir …
En poussière !




Roberto Ferri









Ô Mon Amour !
Combien de temps me reste-t-il ?
Sur le chemin de la douleur ?
La vie n'est qu'un chemin de croix,
Et le tombeau vient à son heure.









Combien de temps me reste-t-il
À aimer, à souffrir,
À  souffrir d'aimer,
À aimer souffrir ?
À parcourir les chemins du plaisir
Avant que ma bougie n'agonise
Avant que l'on me carbonise ?


Roberto Ferri





Roberto Ferri




Ô Mon Amour !
Combien de temps me reste-t-il
À vous écouter,
À vous regarder,
À vous sentir,
À vous toucher,
À vous goûter ?














Combien de temps me reste t'il
À vous aimer, Ô Mon Amour
Avant…
Avant que je devienne poussière d'homme…

Roberto Ferri


Christian Bailly 
Tous droits réservés
10/09/2014